Il existe différents cas courants d’urgence prothétique. La plupart du temps, il s’agit d’une prothèse cassée, instable ou simplement tombée. La prise en charge diffère selon que votre prothèse est fixe ou amovible.
1 : les urgences relatives aux appareils amovibles
Si vous avez un appareil amovible, qu'il soit complet ou partiel, deux situations peuvent nécessiter une prise en charge en urgence : votre appareil (ou un de ces éléments s'est cassé) ou votre appareil vous blesse. Nous pouvons citer parmi les urgences fréquentes :
dent tombée d'un appareil,
crochet cassé,
appareil cassé en deux,
résine décollée,
blessure au niveau de la gencive, des joues, du palais ou de la langue.
Dans certains cas, la réparation ou la réadaptation de votre appareil sera impossible et la réalisation d'une nouvelle prothèse devra être envisagée. C'est notamment le cas si :
votre appareil n'est plus adapté à votre bouche car trop ancien (votre appareil est resté à la même taille alors que vos tissus de soutiens ont évolué en se résorbant),
votre appareil est fracturé en plusieurs endroits et la consolidation ne sera pas stable,
plusieurs morceaux de votre appareil n'ont pas été retrouvés et rapportés en consultation,
votre appareil a été réparé au même endroit à de multiples reprises.
Si votre appareil amovible peut être réparé, alors votre dentiste réalisera cette réparation au fauteuil dans la mesure du possible.
Si l'intervention du laboratoire de prothèse est nécessaire, votre dentiste prendra le plus souvent une empreinte pour envoyer votre appareil qui sera réparé dans un délai de 24 à 72 heures en moyenne en fonction de la réparation à prévoir.
2 : les urgences relatives aux prothèses fixes
Les prothèses fixes sont collées dans votre bouche et le plus souvent, vous avez tendance à oublier leur présence. Avec l'usure du temps et les potentielles lésions aux tissus et dents soutiens de votre prothèse, elles peuvent tomber, devenir mobiles ou blessantes en cas d'éclat. Si les prothèses concernées remplaçaient des dents du secteur antérieur, le préjudice esthétique peut être important ; dans le secteur postérieur, un inconfort important peut être ressenti à la mastication.
Vous pouvez en effet ressentir une gène important si la dent tombée est dans le secteur antérieur ou ressentir un inconfort prononcé à la mastication si c'est une dent postérieure. Une prise en charge dans les meilleurs délais par votre dentiste est indiquée pour améliorer la probabilité d'une réparation simple et limiter d'éventuelles complications associées.
Dans la plupart des cas, une prothèse fixe abîmée peut être repositionnée et rescellée de manière durable. Vous récupérez immédiatement votre confort buccal et votre esthétique d’origine.
Les principales raisons amenant à une situation d'urgence sont les suivantes :
la mastication d’aliments trop durs,
une usure de la colle,
une carie sous la couronne,
une usure du support prothétique,
un abcès sous une dent dévitalisée,
une prothèse dentaire trop ancienne et donc usée,
Un défaut dans la fabrication ou la conception,
une sollicitation trop importante à cause de grincement des dents pendant le sommeil (bruxisme).
Pour assurer la meilleure qualité de prise en charge, pensez à emmener votre prothèse descellée à la consultation. Votre dentiste évaluera les causes du descellement ou de la mobilité et le diagnostic sera orienté autour d'une simple question : votre dent prothétique peut-elle encore être utilisée ?
La réponse à cette question dépendra de l'origine du problème et de la qualité de la structure supportant la prothèse.
Si votre dent peut être réutilisée, votre dentiste procédera à sa préparation, nettoiera son support et la rescellera à l'aide d'une colle définitive (ciment de scellement).
Si une nouvelle prothèse doit être envisagée, votre dentiste préparera une dent provisoire pour pallier à l'inconfort et à la gène esthétique si cela est possible.
Votre dentiste vous proposera ensuite un plan de traitement pour prendre en charge les conséquences de cette urgence dans son ensemble et vous rendre le sourire.
